Il y a des blessures que l’on porte sans les avoir choisies. Des histoires inscrites dans nos corps, dans nos cellules, parfois même avant notre naissance. Il y a des mémoires, des mémoires d’abus, visibles ou invisibles, personnelles ou transgénérationnelles, qui influencent la manière dont on vit nos relations et notre posture intérieure.
Quand on parle d’abus, on pense souvent aux abus sexuels ou physiques et malheureusement ces abus sont très présents dans notre société, dans les familles. Mais souvent on oublie que l’abus peut aussi être très familier :
- une parole humiliante répétée dans l’enfance,
- le comportement d’un parent intrusif ou contrôlant,
- une situation professionnelle rabaissante,
- une relation toxique où l’on s’efface pour être aimé.e
Ces expériences répétées laissent des empreintes dans le corps et dans le champ énergétique. Finalement, on porte tous des mémoires d’abus de nature différente. Et bien souvent, on oublie aussi “l’auto-abus” que l’on s’inflige et qui génère beaucoup de colère en nous, ; liée de ne pas être en mesure de respecter ses propres limites. Par exemple : rester dans une relation amoureuse qui nous ne convient pas, ne rien dire face à un ami qui nous hurle dessus à une soirée ou se forcer à faire quelque chose alors que l’on en a pas envie de faire.
Ecouter ses émotions, son énergie, ses besoins, c’est une véritable capacité à relationner avec soi. Malheureusement, c’est quelque chose que l’on a pas appris à l’école. Dans le programme “l’arbre intérieur, préserver son énergie au quotidien” je donne des outils et des exercices pour mieux se connaitre et mettre en place des stratégies concrètes pour se respecter soi.
Ainsi, nos mémoires d’abus se reflètent dans nos postures de survie. Je pense que l’on connait ce sentiment de supériorité ou d’infériorité dans certaines situations. Et si, ces deux postures était réalité les deux faces d’une même blessure ?
Posture d’infériorité ou de supériorité : l’activation de la mémoire d’abus.
Quand on a vécu des abus ou des situations d’injustice, on peut inconsciemment se positionner dans l’un de ces deux extrêmes :
La posture d’infériorité
C’est celle où tu te sens petite, illégitime, coupable.
Quelques exemples : Tu t’excuses d’exister. Tu as peur de déranger. Tu donnes ton pouvoir à l’autre. Tu baisses les yeux face à l’autorité, tu t’empêches de dire non, tu acceptes des relations où tu n’es pas respectée… parce qu’au fond, tu crois ne pas mériter mieux.
La posture de supériorité
C’est celle où tu cherches à contrôler, dominer ou prouver.
Quelques exemples :Tu prends trop de place ou tu te coupes de ton cœur pour ne plus jamais être blessée. Tu veux tout gérer seule, tu ne fais pas confiance, tu juges ou tu te protèges derrière une carapace… mais en réalité, tu as peur de redevenir vulnérable et de montrer cette part de toi au monde.
En fonction des situations, des personnes avec qui l’on se trouve, on peut tous se sentir tantôt dans une position d’infériorité et tantôt dans une position de supériorité.
Je souhaite faire une petite aparté sur les femmes, car c’est essentiellement des femmes que je reçois au cabinet. Majoritairement, les femmes ont collectivement vécu beaucoup d’abus depuis des millénaires. On part d’abus de pouvoir, de leur corps, de leur voix, de leur intuition. Pendant des siècles, elles ont été rabaissées, soumises, dévalorisées. Inutile de rappeler la chasse aux sorcières ou encore le statut des femmes dans certains pays du monde à l’heure actuelle. Et même si les choses évoluent, les mémoires restent. Elles se transmettent de mère en fille. Elles s’installent dans les comportements, dans les choix, dans la façon dont on s’autorise — ou non — à être libre, rayonnante, entière. Que l’on soit dans une posture de supériorité ou d’infériorité c’est parce qu’on est en réaction à une blessure bien présente.
La posture qui montre que nous sommes libérer de nos blessures, c’est la posture “d’assertivité” . C’est cet espace intérieur où l’on exprime sa pleine puissance sans écraser l’autre. C’est le véritable équilibre de l’affirmation de soi et l’acception de l’autre. Augmenter sa puissance intérieure commence par libérer ces mémoires abus que nous portons.
Retrouver sa puissance avec les approches psychocorporelles et énergétiques
Heureusement, rien n’est figé dans la vie. Tout peut évoluer. Les femmes et les hommes ne sont pas “condamnée” à porter ce fardeau, ces mémoire d’abus. Ce n’est pas une fatalité et l’idée est de retrouver une posture plus juste pour soi.
Le corps humain à une capacité à se libérer des tensions qui figent le corps, les émotions lourdes… L’ esprit lui à une souplesse qui lui permet d’engrammer de nouvelles croyances beaucoup plus bénéfiques pour soi pour effacer ce “sentiment de ne pas avoir de valeur”.
L’approche psychocorporelle et énergétique permet de se libérer de ses mémoires d’abus perpétuelle, de restaurer le champ énergétique et la posture dans la façon de relationner avec les autres. C’est en expérimentant cette posture souveraine que l’on vient confirmer à son cerveau que l’on quitte “la posture de victime” pour agir avec “assertivité”, sans culpabilité, poser ses limites et oser exister tel que l’on est. En se respectant soi-même, on dit stop aux schémas abusifs dans notre vie.
